lundi 19 août 2024
Place à l’IA imaginative [Edito]
IA
Envie d’une guitare ou d’une montre aux couleurs de Lidl ? C’est possible ! Car, après le succès de ses baskets, l’enseigne de discount a lancé une campagne marketing faisant appel à la créativité de ses clients et à l’intelligence artificielle générative. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de l’IA. Qu’on s’en serve ou non, qu’on en ait peur ou non, elle s’immisce dans nos vies personnelles et professionnelles. Et même Apple s’y lance avec Apple Intelligence et une flopée d’applications dopées à l’IA.
Et ce n’est qu’un début, puisqu’on nous promet des puces de la taille d’une carte postale qui effectueront 10 à 20 millions de milliards de calculs par seconde! Nous assistons à la croissance exceptionnelle des données produites et disponibles et des capacités de traitement avec l’effondrement des coûts de stockage.
Tous les secteurs de la consommation sont concernés par cette révolution. Ici, on parle de l’élaboration quasi immédiate de fiches produits, de «nouveaux vendeurs » sur une marketplace, ou de la segmentation de ses clients selon leur comportement d’achat, avec l’analyse des sentiments sur les réseaux sociaux. Sans oublier la prédiction des événements futurs en se basant sur des données historiques, comme de la maintenance permettant d’anticiper une panne et de remplacer une pièce avant qu’elle ne soit défectueuse. Et on parle même de l’IA au service des négociations commerciales !
Reste que les obstacles sont réels. Il faut s’assurer de la qualité des données, embarquer les équipes, les former, leur fournir un terrain de jeu sûr où elles peuvent tester et s’exercer, intégrer les données de l’entreprise en toute sécurité (éviter le fameux « shadow IA») et définir une stratégie et un cadre d’usages. Il s’agit aussi de tester des routines quotidiennes et voir si elles peuvent être automatisées, et de prévoir l’impact énergétique de ces technologies. Quant à la montée en compétences, elle est un enjeu social clé pour des collaborateurs « augmentés ». L’IA générative peut créer des emplois directement (métiers spécialisés) et indirectement (gains de productivité). Le risque étant de n’être qu’une technologie sans réels avantages, mais entraînant une perte d’emplois. Pourtant, la question n’est pas de savoir si l’IA prendra votre poste, mais de vous demander, si vous ne l’utilisez pas, qui de votre concurrent ou de votre collègue se servant de ChatGPT prendra votre place !
Mais l’IA ne peut pas tout faire. Imaginez si Steve Jobs et James Dyson s’étaient contentés de mouliner des données. Ils auraient peut-être surpassé leurs concurrents, mais n’auraient pas révolutionné les aspirateurs et la téléphonie. Visionnaires, ils auraient utilisé l’IA pour gagner du temps dans leurs études de marché et amé liorer leur production, leur commercialisation et leur communication. L’IA les aurait aidés à faire mieux et plus vite, mais la décision finale, la prise de risque et l’audace leur seraient revenues. L’IA n’est qu’une machine, tandis que l’être humain peut imaginer ce qui n’existe pas et penser l’impensable. C’est pourquoi les succès à venir reposent sur l’alliance entre l’IA et l’humain. La victoire non pas de l’IA générative… mais de l’IA imaginative.
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